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  JEAN GEISER nait  en Suisse, arrive vers 1852 en Algérie à l'age de 2 ans, Son père essaye plusieurs activités avant de se lancer dans la photographie avec l'aide de Antoine Alary, il meurt en 1854 et sa mère s'associe à A Alary pour continuer l'entreprise qui devient familiale. En effet les trois frères Geiser ( Louis, James et Jean) vont faire de la photographie mais les deux aînés meurent assez jeunes entre 1868 et 1872. Antoine Alary est leur mentor, il délaissera la photographie vers 1868- 1870.

Jean-Théophile reprend le commerce familial tenu pendant 20 ans par sa mère en 1873 , il épouse Juliette Ducros en 1874 , neuf enfants naîtront mais quatre de ses fils mourront très jeune.

  Elle le seconda admirablement au magasin lors de ses déplacements et appris même le métier et devint une grande professionnelle.

Curieusement Jean Geiser n'a jamais acquis la nationalité française, malgré 70 ans en terre française. Il fut un commerçant aisé avant guerre mais l'age et les 4 ans de guerre mondiale ont fait périclité son activité, en 1921 il céde son entreprise à A Jouve un confrère local qui éditait encore après 1931.

 Jean Geiser mourut le 7 septembre 1923 à Alger, sa femme Juliette en 1940, la même année que son seul fils survivant.

  La première chance: la photo carte de visite 1868-1872.

  Au départ il s'agit d'un atelier de photographie " carte de visite" de format 6x10 cm. c'est la base du commerce Geiser quand Jean prend en main l'atelier. Mais ce fut vite un art "nouveau", ci dessous un appareil utilisé par Jean, un "Dallmeyer mulitple portrait camera" une marque anglaise, le modèle est sorti en 1866 et pouvait prendre 4 clichés à la fois, excellent pour le studio.

  Le procédé étant au point, ce fut la grande mode de 1870 à la fin du 19 e siècle, pour information, la photo "carte de visite" de format 6x10 cm, norme de l'époque se tirait à Paris à 2700 exemplaire par jour. C'est sur à Alger, c'était moins mais l'engouement rapidement apporté du continent contamina les populations européennes d'Afrique du Nord.

  Il aime à parcourir le pays, rencontrer les gens et immortaliser des évènements. il est un précurseur dans la carte postale et la photographie évènement destinée à la presse écrite.

  Un appareil de voyage Dubroni, lancé vers 1866. Ici en position fermé.

      Sa oeuvre photographique est immense, de son salon 9 rue Bab-Azoun, beaucoup de gens viennent se faire photographier. Le salon de 4 ou 5 pièces évolua vers un atelier de 30 pièces au sommet de sa gloire vers 1900- 1910.

 Il participe à plusieurs expositions et gagne de prestigieux concours, qui lui donnent une renommée nationale et quasi internationale.

  Il est même photographe officiel de l'impératrice de Russie. vers 1898-1900, la carte postale "naît", il se lance dans une oeuvre cartophile tout aussi grande, entre 4000 et 6000 cartes couvrant toute l'Algérie, certains évènements comme le voyage présidentiel en 1903, et des scènes et types. il aime la marine militaire aussi, il a fait beaucoup de clichés souvenirs destinés aux touristes.

  La deuxième chance: la carte postale 1897-1900.

  Le manque d'archives ne permet plus de retrouver un "catalogue" mais la numérotation se fait par lieu de 1 à ..... Pour les scènes et types, une même formule de numérotation peut sembler logique mais des numéros identiques surgissent.

  il est sur que le stock de photographies prise depuis 30 ans a été une aide vitale pour l'édition, les villes et villages ont peu changé durant le dernier quart du 19e siècle.

  Dans les scènes et types Jean Geiser semblent avoir aimer passionnément photographier les "mauresques" visages féminins anonymes de prostituées en grande partie plus ou moins habillées et parfois en tenues folkloriques n'ayant rien à voir avec la réalité. Mais qui amusent et plaisent aux français métropolitains en voyage ou en mission comme les militaires.

  Il semble que Jean Geiser ait eu des correspondants et des relations locales, certains sont mentionnés sur les cartes, d'autres se déduisent. Les dévastations de la crue de Ain Séfra en 1904 qui tua Isabelle Eberard furent photographiées 3 ou 4 jours après seulement, un voyage éclair en train semble très improbable, le temps que la nouvelle parvienne à Jean Geiser à Alger et son arrivée localement.  un photographe local  lui a vendu ou céder quelques clichés.

  Le palmares de 1872 à la fin : un artiste de la photo hors norme.

  -  1858  Alary et geiser Bruxelles : médaille avec mention honorable.

  -  1872  Lyon : médaillé

  -  1873 Vienne : médaillé

  -  1878 Paris : médaillé.

  - 1892 Amsterdam :  médaille d'or exposition internationale.

  -  1900 Nice : médaillé.

  - 1901 Nice : membre du jury

  - Fournisseur de SM l'impératrice de Russie Maria Feodorowna.

  -   La qualité photographique est excellente compte tenu du matériel de l'époque.

 

Photo possible de Jean Geiser par lui même

 
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